États-Unis : la diaspora haïtienne dans l'inquiétude après l'entrée en vigueur du « Travel ban »

La décision de l’administration Trump visant à interdire l’entrée aux États-Unis des ressortissants de 19 pays dont Haïti entre en vigueur ce lundi. Une mesure restrictive, appelée aussi « Travel ban » qui plonge la diaspora haïtienne vivant sur le sol américain dans l’inquiétude.

C’est ce lundi 9 juin que la décision de l’administration Trump visant à interdire l’entrée aux États-Unis des ressortissants de 19 pays dont Haïti entre officiellement en vigueur. Il s’agit d’une mesure qui prive les ressortissants des nations concernées l’accès d’entrer et sortir du territoire américain comme bon leur semble. 

Alors que les ressortissants haïtiens vivant en terre américaine doivent faire face quotidiennement aux menaces de l’administration Trump, notamment en ce qui concerne les dernières mesures liées à sa politique migratoire, la dernière décision vient envenimer la situation.

La plupart des membres de la diaspora haïtienne vivant aux États-Unis ont de la famille en Haïti. Chaque année, certains d’entre eux viennent occasionnellement dans le pays miné ar la violence des gangs, soit pour des funérailles, le commerce et tant d’autres choses.

« C’est exaspérant ! Imaginez vous qu’il y a des gens qui font du business. Ils viennent ici pour acheter et pour revendre. Il y a d’autres personnes qui viennent aux États-Unis pour aller à l’hôpital, pour recevoir des soins », a expliqué un ressortissant haïtien qui requiert l’anonymat.

« Comment ça va nous toucher, nous les Haïtiens-Américains ? La plupart d’entre nous restent connecter à Haïti. Même ceux qui ont la nationalité américaine ont peur. » a-t-il ajouté.

La dernière mesure prise par l’administration Trump interdisant l’accès aux ressources haïtiens et de dix-huit autres pays d’entrée aux États-Unis pour des raisons liées à la sécurité a un goût amer en Haïti. D’ailleurs, dans un communiqué publié le Conseil Présidentiel de transition (CPT) entend entamer des démarches pour solliciter les responsables américains à extraire Haïti de la liste.

Alix ISRAËL