Crise de gouvernance : Me Arnel Rémy dénonce l’échec du CPT et appelle à confier le pouvoir à la Cour de cassation

Dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), l’avocat et défenseur des droits humains Me Arnel Rémy a critiqué le Conseil présidentiel de Transition (CPT), qu’il accuse d’inaction et d’échec dans la gestion du pays.
Selon l’homme de lois, le manque de maturité politique au sein du CPT empêche toute prise de décision sérieuse en faveur du peuple haïtien.
Dans sa déclaration, Me Rémy déplore notamment l’aggravation de la crise humanitaire, rappelant que plus de 1,3 million de personnes déplacées internes vivent dans des conditions indignes.
Il cite également la commune de La Chapelle, qu’il qualifie de « nouveau territoire perdu », pour illustrer la détérioration continue de la sécurité sur l’ensemble du territoire.
À ses yeux, l’absence de politique publique et de plan de gouvernance confirme l’impasse dans laquelle se trouve le pays.
« KPT sa a echwe e sou wout pou kraze », a écrit l’avocat, estimant que le 7 février 2026 marquera la fin symbolique de l’Accord du 3 avril 2024, qui avait donné naissance au CPT. Après treize mois d’exercice, Me Rémy considère que le Conseil présidentiel a montré son incompétence à diriger, échouant à stabiliser le pays ou à répondre aux urgences nationales.
Face à cette situation, il relance l’appel de l’Initiative 24 Avril, en exigeant que le pouvoir exécutif soit transféré au pouvoir judiciaire, en particulier à un juge de la Cour de cassation.
Une proposition controversée qui relance le débat sur la légitimité, la transition et l’avenir institutionnel d’Haïti.
Emmanuel Louissaint
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