Former pour prévenir : des communes de l’Ouest mieux préparées face aux dangers climatiques
Port-au-Prince, 22 juillet 2025 – Dans un contexte où Haïti reste particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles, la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) poursuit son engagement en matière de prévention et de renforcement des capacités locales. Ce lundi 21 juillet, une nouvelle session de formation a été lancée à l’intention des comités communaux du département de l’Ouest. Cette initiative, qui s’étend jusqu’au 26 juillet, s’inscrit dans le cadre du Projet de gestion des risques et de résilience aux aléas climatiques (PGRAC).
Organisée par la direction technique de la formation de la DGPC, en collaboration avec la direction départementale de l’Ouest, cette deuxième session de formation réunit des représentants de huit communes de la région. Elle vise à doter les participants des compétences nécessaires pour anticiper, planifier et répondre efficacement aux situations d’urgence liées aux catastrophes naturelles.
Pendant six jours, les participants aborderont plusieurs thématiques fondamentales en matière de gestion des risques :
• La connaissance des dangers présents dans leur commune (inondations, glissements de terrain, sécheresse, etc.) ;
• L’élaboration d’un plan de contingence communal permettant d’anticiper les scénarios d’urgence ;
• La mise en place d’un plan d’urgence familial pour favoriser l’auto-protection des ménages en cas de crise ;
• La prévention de la violence basée sur le genre, souvent exacerbée en période post-catastrophe.
Ces modules, à la fois théoriques et pratiques, ont pour objectif de créer une culture du risque à l’échelle communautaire et d’encourager une réponse coordonnée entre autorités locales, société civile et institutions nationales.
Cette initiative de la DGPC s’inscrit dans un effort plus large de renforcement des capacités locales à travers tout le territoire. Le Projet de gestion des risques et de résilience aux aléas climatiques (PGRAC), déjà mis en œuvre dans d’autres départements, vise à construire une réponse durable aux effets croissants des changements climatiques en Haïti. Il repose sur une approche participative et décentralisée, où chaque commune devient un acteur clé dans la protection de ses citoyens.
Le soutien logistique de l’Organisation non gouvernementale Siksè témoigne de la collaboration active entre l’État et les partenaires non étatiques dans le domaine de la résilience communautaire. Grâce à cette synergie, les comités locaux sont mieux équipés pour prévenir les pertes humaines et matérielles en cas de catastrophe.
À l’heure où les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent plus fréquents, cette formation apparaît comme une nécessité. Elle reflète un changement de paradigme dans la gestion des risques : passer d’une réponse réactive à une prévention proactive. Pour les autorités, il ne s’agit plus seulement d’intervenir après la catastrophe, mais de former les communautés à s’organiser avant qu’elle ne frappe.
La DGPC espère qu’à travers ces formations continues, les communes de l’Ouest seront mieux préparées à faire face aux chocs climatiques futurs. Et au-delà, c’est l’idée d’une société plus résiliente, plus solidaire et mieux informée qui est en train de se construire.
Emmanuel Louissaint
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