Assassinat de Jovenel Moïse : le CARDH persiste que seul un tribunal spécial peut aider à établir la vérité

Quatre ans après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) a persisté que seul un tribunal spécial peut aider à établir la vérité.
Ce lundi 7 juillet 2025 marque le quatrième anniversaire de l’assassinat crapuleux du Président Jovenel Moïse en sa résidence privée située à Pèlerin 5, commune de Petion-Ville. Comme chaque année, cette date, qui ramène l’un des crimes politiques les plus macabres de l’histoire d’Haïti, est l’occasion de faire le point sur les avancées de l’affaire criminelle au niveau de la justice haïtienne et celle des États-Unis.
Si le dossier relatif à l’assassinat du feu Président avance au niveau de la justice américaine au point où plusieurs personnalités liées au crime sont déjà condamnées, aucune condamnation n’est encore prononcée en Haïti. Par contre, les instructions se poursuivent au niveau de la Cour d’appel de Port-au-Prince après que le juge instructeur Walther W. Voltaire avait rendu son ordonnance en janvier 2024, demeurant ainsi le seul des cinq magistrats qui a fini son instruction.
Dans un rapport rendu ce lundi, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) est revenu sur l’homicide pour souligner les limites de la justice haïtienne mais aussi pour rappeler que seule la mise en place d’un tribunal spécial peut aider à établir la vérité.
« Nous rappelons les limites de la justice haïtienne et réaffirmons la nécessité de créer un tribunal spécial ou une chambre spéciale pouvant proposé des pistes à explorer afin de donner justice au peuple haïtien et à la famille du président, mais aussi d’empêcher l’assassinat d’autres présidents. » a-t-il écrit.
Quatre ans après le crime odieux, l’affaire criminelle piétine au niveau de la justice haïtienne aloirs qu’aux États-Unis plusieurs personnalités impliquées sont déjà condamnées. C’est le cas de Rodolphe Jaar; Jonh Joël Joseph ; Joseph Vincent ; Germán Alejandro Rivera Garcia ; Mario Antonio Palacios Palacios ; Frederick Bergmann. Cinq autre sont en attente de jugement.
En Haïti, les instructions se poursuivent au niveau de la Cour d’appel de Port-au-Prince dans le cadre du dossier relatif à l’assassinat de Jovenel Moïse. Durant la semaine écoulée, l’ancien Premier ministre sous l’administration du président assassiné, Dr Claude Joseph s’est rendu à plusieurs reprises à la Cour.
D’autres personnalités indexées dans l’ordonnance du juge instructeur Walther W. Voltaire comme l’ancienne Première Dame et veuve du président assassiné, Martine Moïse ; l’ancien responsable de sécurité du Palais National, Dimitri Herard ; l’ancien Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles ; l’ex Secrétaire Général du Palais National, Renald Luberice ; et autres, n’ont pas répondu à l’invitation de la Cour d’appel de Port-au-Prince.
Alix ISRAËL
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